Plutôt que de devoir parler d’albums trop longs, amusons-nous à parler d’E.P. trop courts ! Ah ces fameux E.P., que les plus anciens d’entre nous appelaient des « mini-L.P. » ou des « maxi » ! E.P. pour « extended play », cinq à sept titres, une trentaine de minutes au mieux,… De quoi générer en cas de succès une terrible frustration ! Aujourd’hui, la pépite se nomme :
OVERDRIVERS
« Rock Out »
3 titres
11 minutes
– You Cheated on Me (3:09)
– Factory (4:38)
– Forever Young (3:11)
3 titres, 11 minutes, c’est un peu court jeune homme ! Mais cet EP light va à l’essentiel. Pas une seconde n’est gâchée sur l’autel du « rock qui fait taper du pied ». Pas l’ombre d’un temps mort susceptible de générer des questions existentielles ! Il faut dire que le style ne s’y prête guère, car la musique d’OVERDRIVERS se base sur un unique composant : le condensé de kangourou ! De la musique comme il s’en joue quotidiennement des tonnes dans les pubs enfumés d’Australie (et surtout dans notre imaginaire). Une recette entretenue et même réénergisée depuis quelques années par Airbourne tandis que ronronnent désormais les Grands Ainés qu’on ne mentionnera pas. Des influences assumées, digérées, et parfaitement restituées… Plus question de « boobs », plus question de « big foot »,.. Rock Out a tout de l’E.P. de la maturité. Il est plus qu’une étape après deux premiers albums, il est la rampe de lancement d’un nouveau départ, avec un nouveau label, et un son confié aux petits soins d’un trio de « pointures » : Bertrand Charlet à l’enregistrement, Fred Duquesne au mixage, et Thibault Chaumont au mastering. « You Cheated on Me » envoie la sauce comme jamais un candidat de Top Chef n’y parviendra, et avant que « Forever Young » et son mid-tempo ne rende hommage aux frangins-que-vous-connaissez, il vous faudra passer par la case « Factory », l’hymne imparable de cet EP qu’on a hâte de découvrir sur scène, avec ses faux-airs de AC/DC rencontre ACCEPT, à moins que ce ne soit l’inverse. Rock Out est le carrefour au centre duquel se trouvent OVERDRIVERS aujourd’hui. Si sa pochette maintient l’image de branleurs et de déconnade du groupe, la musique et les textes de cet EP laissent entrevoir un avenir qui a tout pour être universel et leur assurer une renommée bien au-delà des Hauts de France. « Factory » et ses textes humains, ancrés dans la réalité, allez, osons le mot, « prolo » au sens noble du terme, sont un pas de géant dans la discographie du groupe. Nous ne souhaitons pas leur mettre la pression, mais il va falloir continuer sur cette lancée pour le prochain album !
Rock Of Angels Records / sortie le 09 juillet 2021
Avec une chronique pareille, il faut que je me précipite sur ce E.P. J’avais déjà adoré l’album précédent. Et il vaut mieux sortir trois excellents titres que 10 moyens !
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