DARE-DARR’ : « Ca va partir en Metallicacahuètes ! »

L’autre jour… je suis allé voir Metallica au stade de France. Comment ? Que dites-vous ? « Comme tout le monde ? ». Ahahah non ! Même si, à bien y réfléchir… Hmmmm… bon, c’est vrai, nous étions nombreux. Mais vraiment « nombreux ». Nombreux comme « plus qu’au Hellfest ». Oui, oui, allez-y, comptez…. Incroyable, non ? Et tout ça pour… 170 groupes ? Non. Pour UN SEUL. Pas le plus violent, pas le plus technique, pas le plus rigoureux dans ses interprétations, pas le plus prolifique, pas le plus rare, pas le plus vieux,… ça en fait des angles d’attaque pour les rageux, n’est-ce pas ? Ils ne s’en sont pas privés ce weekend d’ailleurs. Il suffit de traîner sur les réseaux sociaux et lire les avis de ceux qui n’y étaient pas ou les comptes-rendus du concert sur la base de vidéos YouTube. Jamais pour regretter de ne pas y avoir été, bien sûr. Toujours pour vider le réservoir du lance-flammes de la rage et de la haine, souvent sous couvert d’humour. Cible facile. Metallica déchaîne les passions, ne laisse pas indifférent. L’apanage des grands, même si d’aucuns ne l’acceptent pas. Car pendant ce temps-là 70000 fans communiaient. 70000 personnes heureuses, forcément ça dérange les sinistres. Et heureux nous l’étions. L’espace de quelques heures, dans cette enceinte momentanément hors du temps, avec ces vieux « amis ». Avec aussi les amis retrouvés entre une attente au bar et une autre aux toilettes. Entre des inconnus avec qui s’engage une courte discussion s’achevant par un hug et deux gobelets qui s’entrechoquent. Avec le regard hypnotisé des jeunes spectateurs. Avec des vieux fans qui racontent trois décennies de concerts, et d’autres parfois aussi vieux pour qui c’est la première fois. Tous ces amis avec qui reprendre « Ma gueule » de Johnny en riant ! (Une bonne blague qui ne manquera pas d’être analysée comme il se doit par les gardiens de la pensée a posteriori). Finalement, le bonheur d’un concert de Metallica n’est ni de le regarder ni de l’écouter, mais de le VIVRE. C’est euphorisant. L’ambiance irrationnelle. Lars était-il en retard ? Kirk a-t-il glissé sur sa wah-wah ? Trujillo a-t-il fait l’hélicoptère avec sa basse ? James était-il en voix ! honnêtement ? Qu’importe ! Il faut vraiment avoir l’esprit petit pour s’arrêter à ça. Car le bonheur était dans le stade, tellement perceptible. Et chaque spectateur en a emporté une partie avec lui. Une partie qui irradiait encore le lendemain dans les gares, sur l’autoroute à chaque station-service, chaque aire de repos, envahies de t-shirts, hoodies ou sweats au nom du groupe. Entre deux éclats de rire explosant au-dessus de la glacière et des sandwichs dans le coffre de la break ou du fourgon. Et ça, ça n’a pas de prix. Metallica, c’était génial. Pour tous leurs défauts, et surtout pour toutes les qualités qu’ils sont les seuls à posséder et les placent parmi les Grands. Pour cette faculté unique à rendre heureux. Simplement.

5 réflexions sur “DARE-DARR’ : « Ca va partir en Metallicacahuètes ! »

  1. Salut Chris ! Ton billet est rafraîchissant.
    Les commentaires des pseudos bobostechnicoshardrockos du dimanche on s’en branle ! L’aseptisation de la pensée façon intello bien pensant on la jette à la décharge !
    Si les gens sont heureux c’est l’essentiel.
    Les commentateurs effarouchés au titre de je ne sais quel conception fumeuse, débile et somme toute décadente par son unicisation quant à déterminer ce qui est bien ou pas, et bien qu’ils restent dans leur entre soi castrateur et somme toute liberticide, sans oublier quand même, à leur grande différence et comme disait l’autre dont j’ai oublié le nom, “si on ne crois pas à la liberté d’expression pour les gens qu’on méprise, on n’y crois pas du tout !”
    Heu-reux et libre voilà les maître-mots face à la tristesse de l’uniformisation et des rageux et commentateurs aigris !

    Aimé par 1 personne

  2. Bonsoir!
    Je me suis vraiment retrouvé dans ton commentaire!
    Marre des jaloux, des grincheux et des métalleux à deux balles.
    Dimanche soir, j’ai (encore..!!) pris mon pied avec les Mets, pour la septième fois en 32 ans. Et j’ai pas l’intention de raccrocher la veste à patches..! 😉

    Aimé par 1 personne

Répondre à Jean-Jacques Wickerman Annuler la réponse.